Interview Jo Spiegel : “Il n’y a pas de transformation durable si elle n’est pas à la fois collective et personnelle.”
Jo Spiegel est l’un des pionniers de la démocratie participative. Maire de Kingersheim de 1989 à 2020, il a su mettre en place une véritable “démocratie — construction” avec ses habitants. Des dizaines d’initiatives, dont la Maison de la Citoyenneté, ont métamorphosé le paysage démocratique de la ville.
Qu’est-ce qui vous a poussé vers la démocratie participative ? Quel a été le déclic ?
Je suis passé d’une démocratie assez traditionnelle à mon premier mandat, à une démocratie qui m’interrogeait, plus vivante, que j’appelle “démocratie de construction”. C’est un concept très fort, dans la mesure où ce n’était pas juste un avis ou une colère. C’était le résultat d’un processus de construction.
Je ne crois pas qu’il y ait eu de véritable déclic. En tout cas, s’il a eu lieu, c’est suite à une longue maturation. J’aime ce concept qui sied à la question démocratique et qui met en valeur la transformation en profondeur. Cette lente maturation n’est possible que si l’on est perméable à soi-même, aux autres, et au monde qui nous entoure. C’est un triple travail sur soi ! Il y a des moments où l’on a rendez-vous avec soi-même. Cela arrive peut-être deux ou trois fois dans sa vie. Et c’est souvent douloureux ! Ça l’a été pour moi. Mais ce rendez-vous m’a mis en contact avec une richesse que j’ignorais : ma fragilité…
Lire la suite sur notre blog : https://get.flui.city/interview-jo-spiege-transformation-durable-collective-personnelle/